La pêche sur le bassin d’Arcachon

Pêche bassin Arcachon
Pêche bassin Arcachon

Le bassin d’Arcachon, longtemps appelé « la petite mer de Buch » est exploité pour la pêche professionnelle mais aussi pour la pêche de loisir. Ses ressources naturelles offrent aux gens de mer et aux plaisanciers un plaisir sans égal tant par leurs paysages que par les possibilités différentes de prises.

Le bassin d’Arcachon est une petite mer intérieure de 155 km² à marée haute et 40 km² à marée basse, il y a environ 360 millions de mètres cubes d’eau qui entrent et sortent du bassin chaque jour par le biais du phénomène des marées, ses millions de mètres cubes d’eau circulent par la passe Nord et la passe Sud, ces dernières représentent un danger constant car elles sont constituées de hauts fonds dont la mouvance est constante. Les fonds marins du bassin d’Arcachon (sables, rochers ou vases) sont variés et déterminent également où le poisson peut potentiellement se situer !

La pêche en bateau

La pêche en bateau est fréquente sur le bassin d’Arcachon, que ce soit pour pêcher la seiche au printemps où la dorade près des parcs à huîtres ou même naviguer de longues heures pour découvrir le surprenant spectacle du thon rouge chassant les anchois, le bateau est un outil vraiment pratique. Il allie le plaisir de pêcher, mais aussi celui de la navigation sur un site merveilleux, tant par sa beauté que pour les ressources qu’il nous offre. La pêche en bateau représente sans doute la pratique dont il y a le plus d’adeptes !!  L’avantage c’est de pouvoir se déplacer comme on le souhaite, si le « pit » n’est pas assez productif, on lève l’ancre, on redémarre le bateau et nous voilà repartis à la recherche du banc de poisson tant convoité (le bar étant le plus recherché) la pêche peut se faire aux leurres ou aux appâts naturels et le choix des spots et des poissons est ainsi assez varié. Pour la navigation sur le Bassin mieux vaut disposer d’un minimum de connaissances pour ne pas se planter sur un haut-fond ou se retrouver dans les parcs à huîtres ! Différents bateaux existent sur le marché, notamment les semi-rigides, les coques rigides ou bien le simple kayak qui passera partout. Il y en a pour tous les budgets, il faut penser avant tout au côté pratique et à votre pratique au quotidien.

Les techniques de pêche en bateau

Au leurre

Il existe une multitude de façons de se faire plaisir quand il s’agit de pêcher en bateau sur le bassin d’Arcachon. Le matériel, les appâts, le choix du « pit » sont fondamentaux pour une sortie en pêche réussie.

Vous pouvez donc pêcher au leurre : le choix du matériel va être aussi important que le leurre utilisé, il faut choisir celui-ci en fonction du poisson que l’on recherche, il existe :

-Des leurres « de surface »qui sont à privilégier quand la température de l’eau de surface atteint environ 18° les poissons sont alors actifs et génère parfois des chasses facilement reconnaissables par le bouillon produit par les attaques des poissons, sa nage est un peu difficile à maîtriser puisqu’il faut une bonne coordination des mouvements, la main doit tenir la canne et faire des petites et sèches tirées tandis que l’autre devra mouliner sans s’arrêter pour maintenir la ligne toujours tendue, la combinaison des deux mouvements applique au leurre la nage que l’on appelle le « Walking the Dog ».

-Des leurres « plongeant »,ils sont munis de grandes bavettes dont le point d’accroche est situé sur le dos, la pression exercée par l’eau fera couler le leurre dès que vous commencerez à mouliner, plus vous tenez le scion de la canne vers le bas, plus vous favorisez la descente. Avec une récupération linéaire vous ferez progresser le leurre et vous attirerez les prédateurs, vous pouvez faire quelques tirées sèches de temps à autre pour désaxer le leurre et faire augmenter l’agressivité des poissons.

-Des leurres « semi plongeant », ils sont équipés d’une bavette plus petite que le leurre plongeant, la pression de l’eau exercée lors de la remontée se faisant moins importantes, le leurre plongera donc moins. Comme pour le leurre plongeant, effectuer une récupération linéaire ponctuée de tirées sèches.

-Les « jigs »,ils sont équipés d’un simple plomb teinté par de la peinture et ont l’avantage d’être facile à lancer surtout quand il y a du vent. Attirant tout type de prédateur, le jig est un leurre qui permet de ne pas rentrer bredouille !! Selon son poids, il peut gratter le fond, être entre 2 eaux ou même être proche de la surface lors d’une récupération rapide. Vous pouvez également pêcher sous le bateau lorsque la profondeur est plus importante, dans ce cas laissez le leurre couler à l’aplomb du bateau et laissez- le filer jusqu’au fond, appliquer une remontée lente en ajoutant de courtes tirées sèches

-La « mitraille » utilisée pour la pêche de poissons se déplaçant en banc comme les maquereaux, les chinchards et autres poissons… Elle est composée généralement de cinq hameçons, la mitraillette se verra ajouter un jig ou une cuillère en guise de leste

-La turlutte pour la pêche à la seiche, elle a la forme d’une pseudo grosse crevette avec un panier qui est fourni de plusieurs pointes d’hameçon avec un petit ou un grand panier, elle reste le leurre par excellence pour les céphalopodes.

Au vif 

Les techniques de pêche au vif sont largement utilisées sur le bassin d’Arcachon, la technique du vif fait de nombreux adeptes pour la pêche au bar et au maigre. Le vif en lui-même offre l’avantage de bien tenir à l’hameçon et de rester vivant bien plus longtemps que les autres espèces comme la sardine ou le lançon. Il faudra les conserver sur le bateau de préférence dans un vivier ou avec un simple bulleur pour les maintenir en forme le plus longtemps possible. Une canne courte suffit puisque l’on pêche à l’aplomb du bateau, un moulinet robuste sera également nécessaire.

Au posé

La technique de la pêche « au posé » est la plus pratiquée, le bateau sera à l’ancre et proche des parcs à huîtres ou non loin d’une épave ou d’un enrochement, la pêche au posé permet de s’adresser à différentes espèces de poissons que l’on ciblera selon les appâts et les montages utilisés. Les poissons les plus recherchés dans cette technique de pêche sont: les grisêts, les daurades royales qui y sont nombreuses quand les eaux du bassin se réchauffent, pour cette pêche, il faudra utiliser une canne courte. Vous pourrez également rechercher avec cette technique de pêche, le congre, le maigre ou d’autres gros poissons.

À la traîne

Cette technique de pêche permet d’attraper les bars, les maquereaux, les bonites et les thons. Elle se pratique souvent dans les passes du bassin ou même au large. On peut utiliser deux méthodes : à la main ou avec un ensemble canne et moulinet. Pour la méthode à la main, vous pouvez fabriquer une ligne spécifique ou même en acheter une directement dans le commerce prête à l’emploi. Avec  la méthode ensemble canne et moulinet, choisissez une canne courte ayant une puissance variée selon le poisson recherché et utilisez un moulinet spinning où à tambour tournant qui devra faire preuve d’une grande contenance de ligne. Enfin la vitesse de votre bateau variera entre 2 et 4 nœuds au maximum.

Les règles pour une bonne navigation sur le Bassin

Il faut prendre en compte différents paramètres : les horaires de marée, le coefficient, la météo… ce sont des points très importants tant pour la réussite de sa pêche que pour assurer sa sécurité. Un annuaire de marée et une carte marine seront également obligatoires à avoir à bord du son bateau. Il faudra vous méfier des bancs de sable qui s’allongent chaque année et qui font évoluer la profondeur et du balisage mis en place qui ne marque pas toujours avec exactitude les emplacements d’un chenal, il sera donc prudent de naviguer à vitesse réduite lorsque l’on ne connaît pas parfaitement la zone. Les coefficients jouent un rôle essentiel vous donnant une information précieuse sur le marnage. On constate alors chaque année de nombreux navires coincés sur un haut fond et marée descendante car le navigateur n’a pas pris toutes les données en compte.

Un guide de plaisance existe et est réédité chaque année, il regroupe toute la réglementation en vigueur, vous pouvez retrouver celui-ci auprès des autorités compétentes dans le domaine marin (affaire maritime, gendarmerie maritime, douane) vous pouvez également le télécharger gratuitement sur le site internet http://www.gironde.gouv.fr.

Les bateaux

La coque rigide open

C’est un bateau qui est beaucoup utilisé sur les côtes françaises tant il est pratique. Il propose un maximum de places puisqu’il n’a pas de cabine, son côté rigide permet une bonne sécurité avec un haut franc-bord et avec la possibilité de rajouter des portes-cannes. Généralement stable et léger, c’est un bateau qui vous emmène partout.

Les coques semi-rigides 

Le semi-rigide est un bateau passe-partout avec un tirant d’eau très faible, il est équipé d’une simple console et est très léger. Il aura une consommation tout à fait raisonnable au contraire des bateaux à coque rigides souvent plus lourds. C’est un bateau très stable, les boudins compensent en permanence la gîte de l’embarcation. Les flotteurs sont compartimentés, gage de sécurité ainsi si l’un d’eux vient à être percé les autres resteront bien gonflés ce qui permettra de revenir au port sans inquiétude.

Le bateau à coque rigide à cabine 

L’intérêt de ce bateau est que vous pourrez vous protéger en cas de coup de vent ou de forte pluie, vous serez alors à l’abri. Plus lourd qu’un open avec sa cabine qui ajoute un poids à l’embarcation, ce bateau sera plus gourmand en essence.

Le kayak 

Ce bateau offre beaucoup d’avantages, c’est un bateau que l’on croise de plus en plus sur le bassin d’Arcachon. Il est léger, il pèse environ 30 kilos pour un de 4 m, il se transporte facilement sur le toit de sa voiture et se met à l’eau avec simplicité, aucun entretien, il est en plastique et est donc recyclable. Il ne génère aucune pollution puisque l’engin fonctionne à l’huile de coude, à la pagaie ou il existe en version pédalier. Le kayak vous emmènera partout en particulier là où les bateaux ne peuvent pas se rendre. Aidez-vous de la marée pour naviguer toujours dans le bon sens, la fatigue se fera moins ressentir.

Le jet-ski

Le jet ski est encore peu utilisé sur le bassin d’Arcachon pour la pratique de la pêche. Certains amateurs ont équipé leur jet-ski comme de vrais bateaux, porte canne inox, boite de pêche… L’avantage du jet-ski est qu’il permette de se rendre sur une zone de pêche très rapidement mais son bruit reste le principal inconvénient. Lors d’une pêche à la dérive le moteur sera alors éteint et le bruit de la turbine ne sera plus un problème. Comme il est très léger, sa dérive sera rapide s’il y a du vent.

La pêche du bord de mer

Le bassin d’Arcachon reste un lieu privilégié pour pratiquer la plaisance mais il est souvent difficile de trouver une place de port ou même d’acheter un bateau compte tenu des frais que cela implique. C’est pourquoi la pêche de bord de mer à convaincu un grand nombre de personnes. Que ce soit en bordure de plage ou sur les rochers, la pêche du bord de mer donne la possibilité à de nombreux pêcheurs de pêcher du poisson sans avoir le mal de mer ! Il existe plusieurs techniques de pêche en bord de mer.

La pêche à pied

Cette technique de pêche est simple et ludique et provoque un plaisir simple aux petits comme aux grands. Attendre que la mer se retire suffisamment loin pour bénéficier d’un maximum de temps pour procéder à une cueillette raisonnable. La marée se retirant relativement loin sur le bassin d’Arcachon nous disposons généralement d’environ six heures de pêche selon la zone géographique.

Il est possible de récupérer dans toutes les mairies et offices de tourisme du bassin d’Arcachon un dépliant regroupant les tailles légales de capture des coquillages et crustacés. Pensez aussi à demander la réglette en plastique qui permet de mesurer sa récolte sur place.

Équipement nécessaire pour la pêche à pied : un annuaire des horaires de marée, une paire de bottes, une tenue vestimentaire adaptée aux conditions météo, des vêtements de rechange, de la crème solaire, une casquette, une bouteille d’eau, quelques outils selon les coquillages recherchés, du sel pour la cueillette des couteaux, une réglette pour contrôler la taille des coquillages et un téléphone portable.

Quelques coquillages : La palourde, la coque, le couteau, le crabe vert, le trogue, le vers marin.

Quand vous êtes à la cueillette, évitez de gratter dans la zostère qui est en déclin sur le bassin d’Arcachon. Cette plante aquatique  joue un rôle de filtre, la zostère permet de clarifier l’eau et constitue un habitat primordial pour de nombreuses espèces comme les hippocampes, il faut donc la protéger au mieux en pêchant hors de son implantation.

Le surfcasting

Le surfcasting nous vient de l’anglais « pêcher dans les vagues » une pêche très appréciée des pêcheurs du bord. Le surfcasting permet de pêcher un grand nombre d’espèces de poissons du bassin, le choix du poste dépend du matériel que l’on possède et du poisson recherché. Nous avons la chance de disposer de plusieurs types de postes de pêche, avec des vagues sur les plages océanes ou une mer d’huile à l’intérieur du bassin. Le surfcasting s’adresse à tout le monde, vous pouvez préférer la pêche de jour par le côté pratique de la lumière, ou la pêche de nuit qui vous permettra d’avoir des prises souvent plus nombreuses et avec des poissons souvent plus gros.

Quelques recommandations s’imposent :

Un annuaire de marée est indispensable, éviter de pêcher seul un malaise peut arriver et une marée montante serait fatale, pensez à prendre une casquette, de la crème solaire, une bouteille d’eau, son téléphone portable, une paire de bottes ou des waders pour les pêcheurs désireux d’optimiser leur distance de lancer.

Le matériel :

On utilisera une canne spécifique à cette technique de pêche elle mesurera entre 4m20 et 4m50, il existe aussi des cannes plus longues, la puissance est de l’ordre de 100 à 200 g et l’on peut l’utiliser des plages de puissance plus conséquentes lorsque l’on se focalisé sur des pêches à la recherche de gros spécimens. L’avantage de ces grandes Cannes est d’une part de permettre de lancer loin et d’autre part de permettre de maintenir sa ligne au-dessus des vagues. On utilisera aussi un moulinet pouvant contenir 300 à 400 m de 35/100, un pique en aluminium qui sera indispensable pour tenir votre canne, puis des plombs et un trépied.

Il existe 3 types de lancers: le lancer belge, le lancer sud-africain et le lancer pendulaire.

La pêche au leurre en bord de mer :

C’est une technique de pêche itinérante, elle a de plus en plus d’adeptes, les pêcheurs sont principalement à la recherche du bar et se retrouvent sur les plages océanes. Il vous faudra comme matériel une canne de 2,70 à 3 m qui sera parfaite pour cette pratique. La puissance de la canne sera située entre 20 et 80 g et suffira pour pouvoir pêcher dans toutes les conditions.

L’avantage de cette pêche aux leurres en bord de plage et qu’elle ne nécessite pas d’épuisette, si vous avez une belle prise au bout de la ligne, il vous suffit de fatiguer le poisson et de reculer en remontant vers la plage et échouer le poisson pour le mettre au sec.

Les zones de pêche sur le Bassin d’Arcachon (au bord et en bateau)

Situé entre le banc du Toulinguet et la pointe du Cap-Ferret, le banc du chien est une zone propice à la pêche du bar, ici le poisson se fait refouler du Bassin à marée descendante. Attention !! Le Banc est composé de nombreux hauts fonds qui deviennent de véritables bancs de sable à marée basse lors de gros coefficients. Ils deviennent donc vraiment dangereux puisque la hauteur d’eau y est dérisoire, il faut garder à l’esprit que le milieu change continuellement et il suffit d’un hiver mouvementé au niveau météorologique pour que les hauts-fonds se déplacent et changent il faut donc chaque année réapprendre la zone pour éviter toute complication.

La passe Nord et la passe Sud sont reconnues pour abriter de nombreux poissons d’espèces différentes, du bar au maigre en passant par les maquereaux et les raies… la pêche au vif y est très pratiquée dans cette zone surtout lorsque la mer est formée. La pêche au leurre, à la mitraillette et à la traîne sont également efficaces dans ces zones.

Un peu plus au large « le chariot » construit pour des travaux d’assainissement, cet engin travaillait sur les fonds pour ensevelir des câbles. Suite à sa faillite, il fut abandonné par l’entreprise. Tout se passe à environ 25 m de fond selon la marée, le chariot nous offre une grande faune tel que des tacauds, des congres, des bars, des maigres, des raies. Mieux vaut y aller au lever du jour car les plongeurs y sont très fréquemment en période estivale. Il se trouve à environ 3 km de l’axe du warf, au niveau de sa balise.

Les Corps-morts représentent un lieu de repos pour certains poissons mais aussi une zone d’alimentation, effectivement on peut voir accrochés aux cordages reliant le bloc de béton à la bouée d’amarrage tout un tas d’algues et de moules, vous trouverez dans ces zones que vous trouverez tout autour du Bassin, des congres, des bars et des sparidés.

Le pourtour de l’île aux oiseaux est une zone jonchée de parcs à huîtres où l’on pêchera aux leurres et aux appâts naturels, les sèches y sont recherchées ainsi que les grosses dorades.

Le delta de la Leyre est peuplé de poissons plats ainsi que de mulet et de bar qui remontent assez loin tant que l’eau reste saumâtre. Il est accessible en bateau et en kayak. La Leyre est un fleuve de 100 km qui se déverse entre le Teich et Biganos.

Dans le chenal de Gujan, de la Hume, de la teste de Buch vous y trouverez du bar et de la grosse daurade. L’accès s’y fera en bateau et il faudra aller au bout du chenal pour avoir le maximum de chance de trouver du poisson.

Quelques épaves et blockhaus gisent sur le fond du bassin, il est intéressant de les connaître car de nombreux poissons viennent s’y reposer ou s’y alimenter.

Quelques blockhaus et épaves à connaître

Les blockhaus de Gaillouneys

Ils sont placés en haut de la dune, soit ils sont les pieds dans l’eau, soit ils sont immergés, ils sont faciles à trouver et se situent au nord de la plage du petit Nice à La Teste de Buch. Vous trouverez à pêcher, des grisets et des maigres.

Le Roche Velen 

C’est un chalutier de 30 m construit en 1918 qui sombrera en 1955, il se trouve à 15 m de fond suivant la marée. Vous y trouverez des raies et des congres.

Le Jean-Pierre 

C’est un chalutier construit en 1947 en Belgique, c’est un bateau de 27 m de long qui sombrera fut coulé en 1969, il se trouve à moins de 19 M de fond selon la marée. Vous y trouverez une forte concentration de maigres de daurades, de congres, de raies et bien d’autres poissons.

Le saint Yves

Situé sur le bord d’Arcachon et au pied d’une chapelle, cette zone présente plusieurs épaves plus ou moins récentes et un enrochement qui a été mis en place pour ralentir le courant. Du bord vous pourrez pêcher de la jetée qui porte le même nom. Vous y trouverez du maigre ou de la daurade royale.

Hortense

Près de la pointe du Cap-Ferret, là ou se trouve des blockhaus, deux petites épaves et des enrochements qui ont été placés pour limiter l’érosion, vous pourrez pêcher du bord ou en bateau et y trouverez plusieurs espèces de poissons mais aussi des tourteaux et des araignées de mer. On y pêche également en surfcasting avec une bonne plombée pour tenir correctement la ligne dans le courant.

Le Mimbeau

Côté Cap-Ferret, est une langue de sable ou l’on vient pratiquer la pêche à pied et le ramassage des vers, on y pratique également le surfcasting qui sera approprié pour la pêche aux bars, aux raies et aux sparidés.

Toutes les jetées

(Moulleau, Arcachon, le Canon, Andernos…) elles sont de très bonnes zones de pêche du bord et permettent aux pêcheurs d’obtenir une bonne avancée sur l’eau. De nombreux poissons sont présents, des trogues aux daurades royales sans oublier les céphalopodes.

La plage d’Arcachon

Du port de plaisance aux Abatilles pour le surfcasting ou au leurre, les plages du Pyla qui sont aussi agréables puisque toujours calmes et où vous pourrez pêcher sparidés, soles, raies au surfcasting et les bars au leurre, les plages du petit Nice à la Salie, celles-ci sont protéger par le banc d’Arguin, vous pêcherez en surfcasting ou au leurre et y trouverez, bars, sparidés et poissons plats… Petit conseil, favorisez la pêche au lever du jour où il n’y aura personne et où le panorama sera fabuleux !!

Les poissons

Le bassin d’Arcachon offre une multitude d’espèces de poissons, tout pêcheur qui se respecte doit savoir reconnaître sa prise !

Les poissons sont classés en 3 catégories :

-Les poissons de Fond, ce sont des poissons que vous pourrez pêcher sur le fond en utilisant par exemple un plomb posé sur la plage ou un bateau à l’ancre.

-Les poissons près du fond, ce sont des poissons qui se déplacent aussi bien sur le fond qu’entre deux eaux et même pour certains près de la surface, plusieurs techniques de pêche existent selon le poisson recherché.

-Les poissons loin du fond ou de pleines eaux, ce sont des poissons qui sont proches de la surface comme les sardines ou les anchois, indispensable à l’équilibre marin.

Les poissons de fond

-L’anguille, toujours pêchée sur le Bassin, se raréfie et se trouve surtout sur les vasières et dans les chenaux du fond du Bassin.

-Le congre, il se trouve souvent dans les zones accidentées, il recherche un abri pour être tranquille, il peut aussi se trouver le long des plages océanes, c’est prises sont fréquentes sur les plages du sud Bassin.

-La plie, un poisson plat bien répandu sur le Bassin d’Arcachon, se trouve très souvent sur les hauts-fonds. La plie a pour habitude de remonter les cours d’eau douce s’écoulant dans le fond du bassin (Delta de la Leyre). Elle est reconnaissable par ses points orange arrondis sur sa peau.

-La raie, elle nage sur les fonds sablo-vaseux du Bassin d’Arcachon et se plaque sur le fond. Elle aime déguster les crabes et les coquillages, elle se déplace près des parcs à huîtres, des épaves et des blockhaus.

-Le grondin perlon, il aime être sur les fonds sableux et près des parcs à huîtres. Vous le reconnaîtrez grâce à ses nageoires pectorales pourvues d’un liseré bleu vif et sa grosse tête.

-Le turbot, on le trouve lui aussi sur les fonds sableux, il forme une sorte de losange et se pêche avec une ligne assez forte et un morceau de sardine posée sur le fond.

-La sole, elle reste le poisson le plus pêché du Bassin d’Arcachon par les professionnels, elle se trouve le plus souvent à l’entrée du Bassin sur les fonds sableux. Elle se pêchera avec un beau morceau de ver accroché à l’hameçon. Sa chair est très appréciée quand elle se retrouve dans nos assiettes !

-Le rouget barbet de roche, il apprécie les fonds rocheux, on peut aussi le trouver dans les herbiers où il trouve sa nourriture qu’il déniche grâce deux barbillons qui se trouvent sous son menton. Il est principalement de couleur brun rougeâtre.

-La vive, elle se trouve l’été au bord des plages du Bassin et des plages océanes, elle possède une nageoire dorsale noire pourvue d’épines venimeuses dont la piqûre est extrêmement douloureuse.

Les poissons près du fond

-Le baliste commun, poisson peu recherché et plus ou moins présent selon les années, vous pourrez le trouver près des parcs à huîtres, là où il se nourrit de coquillages. Ce poisson est curieux, il est souvent en groupe, attention ! il est pourvu de dents et est capable de manger un hameçon en carbone sans aucune difficulté…

-Le bar commun, c’est le poisson le plus recherché des pêcheurs car sa chair est très appréciée lors de nos repas ! Il se trouve un peu partout sur le Bassin et se balade le plus souvent en banc, il est curieux et agressif en raison de sa compétition alimentaire. Le bar sera attiré par un leurre en plastique ou par de la sardine accrochée à l’hameçon. Sa taille minimale de capture doit être de 42 cm, il peut mesurer jusqu’à 90 cm. Attention à vos mains, ce poisson possède une nageoire dorsale munies d’épines.

-Le bar moucheté, il ressemble au bar commun avec une taille plus petite et de nombreuses taches noires répartis sur son dos, sa taille de capture minimale est de 30 cm, il peut atteindre 45 cm.

-La daurade grise, dite « griset », reconnaissable par sa robe grise et ses fines lignes le long de ses flancs. On la trouve un peu partout sur le Bassin, surtout près des rochers, des épaves et des blockhaus mais aussi près des plages et des chenaux.

-La daurade royale, un poisson très apprécié pour son goût. Si vous tenez une daurade au bout de votre ligne, vous verrez sa combativité, elle ne lâche rien ! Elle se reconnaît grâce à son sourcil d’or placé entre ses yeux, elle possède une mâchoire puissante dotée de molaires lui permettant de broyer n’importe quel crabe et coquillage. Vous la trouverez plutôt vers les parcs à huîtres, les épaves ou les moulières.

-Le lieu jaune, il y a peu d’adepte à cette pêche, juste parce qu’il se situe à l’extérieur du Bassin. Vous le trouverez majoritairement près des épaves. Il est pourvu de trois nageoires dorsales et par sa couleur cuivrée.

-Le maigre, il vient près de la côte atlantique et particulièrement dans l’estuaire de la gironde pour se reproduire et se nourrir. C’est un poisson puissant pouvant atteindre 100kg, il est recherché pour son combat et sa chair plutôt fine. Vous le trouverez près des épaves et des blockhaus du Bassin. Il possède une belle robe argentée et rosâtre et une coloration buccale orange, il peut se pêcher au leurre mais aussi au vif.

-Le tacaud, il se pêche aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Bassin, on le trouve surtout près des épaves. Il se reconnaît grâce à son barbillon sous le menton et sa petite tache noire placée devant ses nageoires pectorales.

Les poissons loin du fond ou en pleine eau

-L’alose feinte, on la trouve le plus souvent dans les passes de Bassin ou aux abords des rochers, on la reconnaît grâce à ses taches noires qui commencent derrière sa tête, elle a une couleur argentée et ressemble à une grosse sardine.

-L’anchois, c’est le poisson favori des prédateurs marins, il est présent en grande quantité et se déplace en banc, il longe souvent les plages et se fait facilement picorer par les sternes. Là où se trouve les bancs serrés d’anchois, se trouve souvent les thons. Il se distingue par sa bouche fendue jusqu’à l’arrière de ses yeux et sa robe argentée.

-La bonite à dos rayé, elle est de la famille des thonidés, elle se distingue par ses longues lignes noires sur sa peau bleutée. Elle vit près de la surface, vous pourrez les observer lors de leur chasse à l’anchois. Elle est présente surtout à la sortie du Bassin et est très combattante.

-Le chinchard, ses prises sont abondantes et serviront souvent de vifs pour la pêche du bar ou du maigre. Il est très présent dans le Bassin mais aussi hors du Bassin, il se reconnaîtra par sa queue jaune et par sa tâche située près de ses yeux.

-Le maquereau, il existe deux types de maquereaux, le premier, le maquereau commun qui se reconnait par son dos bleu, ses petits yeux et sa nageoire caudale grise, le deuxième, la maquereau « l’espagnol », avec sa queue jaune, son corps trapu et ses lignes et tâche grisâtre. Il se trouve en banc et est une proie facile si vous vous équipez d’une mitraillette.

-Le mulet doré, on le trouve partout sur le Bassin et toute l’année, il navigue en banc et se trouve toujours très près de la surface. Le mulet doré est reconnaissable à ses grandes écailles et à sa tâche dorée sur l’opercule.

-Le requin à peau bleue, il est présent en abondance sur nos côtes, il peut atteindre une longueur de 1,20 m, il est facile à attirer (par de la sardine) et tourne fréquemment autour du bateau, c’est un chasseur dans l’âme.

-La sardine, Vous l’apercevrez plutôt au niveau des passes et à l’entrée du Bassin au printemps, vous la pêcherez avec une mitraillette. Elle meurt rapidement après sa capture. Petite histoire : elle fût très exploitée autrefois dans les passes du Bassin par les pinasses à voile et était une source de croissance importante pour l’économie locale. Beaucoup de conserveries virent le jour sur le Bassin mais une crise importante à touché l’industrie de la pêche dans les années 1931 et les années 50 furent fatales à la flotte sardinière.

-Le thon rouge, il se trouve loin de la côte, il vous faudra souvent naviguer vite et longtemps avec un bateau rapide pour le trouver. Il peut se pêcher à la traîne et au leurre pour la version sportive, la connaissance de ce poisson vous permettra d’anticiper ses déplacements et donc de vous placer au mieux avec votre bateau et choisir au mieux votre leurre de surface ou plongeant.

-Le thon blanc (germon), il se pêche à la traîne et son combat est extra sur une canne de traîne. Contrairement au thon rouge, il ne fait partie d’aucune mesure de sauvegarde et est très apprécié !

Les coquillages et les crustacées :

-La coque, sont habitat se trouve sur les fonds sablo-vaseux, elle est principalement de couleur blanche à orange lorsqu’on la trouve sur les fonds sableux tandis qu’elle tire sur le gris quand on la trouve sur un fond vaseux. Il faudra bien la faire dégorger pour la débarrasser de tout son sable avant de la déguster.

-Le couteau, il ressemble à un manche de couteaux, il est tout en longueur et à une couleur beige orangé, il se trouve dans les fonds sableux.

-La moule, tout le monde la connaît, on la trouvera sur les rochers, collée aux huîtres, en paquet sur le sol. Elle peut servir pour le repas ou bien pour mettre au bout d’un hameçon.

-L’huître creuse, variété « commune », elle est interdite de ramassage. Elle est élevée dans les parcs que l’on verra à marée basse et que l’on reconnaîtra par l’implantation de piquets « pignots ».

-La palourde, c’est l’un des coquillages les plus recherchés, il existe 6 variétés de palourdes, pour la Bassin ce sera « la japonaise » et la « vraie ». Elle se trouve sur les fonds sablo-vaseux, elle est répartie sur tout le Bassin.

-Le bigorneau, c’est l’escargot des mers comme l’appel les enfants ! Il colonise les herbiers de zostères, les près salés et peut aussi se cacher sous les cailloux qu’il y a sur certaines plages du Bassin. La pêche est facile et raviera les petits et les grands.

-La pétoncle, se trouve sur les fonds sablo-vaseux plus côté Cap-Ferret. Elle est plus petite que la coquille saint jacques et se trouve surtout sous l’eau, c’est effectivement plus une pêche pour les plongeurs.

-Les crabes, il en existe une dizaine de variétés en France, le crabe vert est la variété la plus courante sur le Bassin. Il est absolument partout sur le Bassin. Il se consomme le plus souvent en soupe ou pour l’apéritif. L’étrille, sa carapace est pourvue de tâches bleutées et ses yeux sont rouges, elle se trouve sur les épaves, les blockhaus ou les rochers. Le tourteau, se cache dans les mêmes endroits que l’étrille. L’araignée, se trouve en abondance dans le Bassin au printemps, elle est là pour sa reproduction qui dure quelques semaines…

-La crevette rose, certainement la plus recherchée elle est présente tout le long de nos côtes, sa coloration rose n’apparaît qu’une fois le crustacé cuit dans de l’eau bouillante, tant qu’elle est vivante le bouquet est plutôt transparent. On la trouve sur les fonds sablo-vaseux ou dans les ports nageant où s’accrochant sur les parties bétonnées.

-La seiche, elle rentre dans le bassin chaque année à partir du mois de février afin de trouver une mer calme et généreuse pour se nourrir, quand la seiche est adulte on l’appelle la « sipe », les sipes sont là dans le but de se reproduire et donne naissance aux casserons, qui eux se nourrissent de crevettes, de petits poissons et de crabes.

-Le calamar, il possède 10 tentacules comme les seiches, il évolue en pleine eau mais on le rencontre de plus en plus en intra bassin à l’automne et en hiver.

-Le poulpe, il est présent durant tout l’été, le poulpe est peu pêché sur le bassin et se trouve dans les épaves et les rochers immergés, c’est un grand prédateur, il mange de tout et saisit sa proie avec ses 8 tentacules.

-Les vers marins, ils sont impropres à la consommation mais ils sont aussi indispensables à une bonne partie de pêche, les vers ont l’avantage d’attirer toutes espèces de poissons petits ou grands. Ce sont des colonisateurs et sont en très grand nombre dans le bassin, vous les trouverez dans les zones sablo- vaseuses, voire vaseuses. Pour les trouver, il faut être à marée basse et suivre les traces qu’ils laissent derrière leur passage.