Ces cabanes sur pilotis
Elles doivent leur nom au gascon tancas les « échasses ». Une première cabane fut construite en 1883 par un ostréiculteur pour entasser son matériel et surveiller ses parcs à proximité. Une tempête la renversa en 1943. Deux ans plus tard, une autre construction vit le jour, la cabane 51 (aux volets rouges), alors que sa voisine, la cabane 53, a été concédée en 1948 pour l’exploitation ostréicole. Cette dernière est à présent gérée par la commune de La Teste de Buch.
Les promenades en bateau autour de l’île aux oiseaux permettent d’avoir une bonne vision de ces cabanes qui deviennent, en période estivale, un des sites les plus embouteillés de bateaux de plaisance autant que le banc d’Arguin, ce qui n’est pas peu dire ! Mais grâce aux dieux, l’île aux oiseaux est difficilement accessible aux communs des mortels. Cet espace totalement préservé, ceinturé de crassats (nom gascon de la slikke, du fond sablo vaseux) plus ou moins meuble, décuple sa surface entre les marées hautes et basses. Et la géographie de cette île aux contours mouvants se réduit à une quarantaine de cabanes disséminées en 5 quartiers aux noms exotiques : Afrique, Ilot, Truc vert, Saous et Port de l’île. Il n’y a pas de résidents permanents mais dans les années 1960, un excentrique y vécut douze années de sa retraite, il pouvait au moins s’alimenter en eau douce auprès du puits Artésien Foré en 1924. Le labyrinthe de sentiers et de petits ponts au-dessus des esteys, à travers une courte végétation, mène à quelques parcs à huîtres et aux lacs de tonnes des chasseurs. Au sud-ouest de l’île, on est tout proche des cabanes Tchanquées.
L’île aux oiseaux porte ce nom depuis 1570, comme l’atteste un acte notarié, mais on l’a aussi nommé simplement l’île de La Teste. Et l’on ne sait toujours pas comment ce vaste banc de sable et de boue a pu se former ; il est probable que la langue de terre qui la rattachait à la côte, du côté d’Audenge, s’est rompue vers le XIIIe siècle.
Les projets les plus farfelus y ont vu le jour, comme la création d’un casino et même d’un hippodrome.
Autrefois, on y emmenait paître vaches et chevaux, que l’on faisait traverser à marée basse depuis la pointe aux Chevaux, mais la pratique fut abandonnée en 1882, après une tempête qui submergea l’île et décima les troupeaux.
Pour venir sur l’île aux oiseaux
L’île aux oiseaux est située au milieu du bassin d’Arcachon, sur le domaine maritime, son accès est autorisé (se référer au guide de la plaisance et des loisirs nautiques du bassin d’Arcachon), il est recommandé d’aborder l’île aux oiseaux à marée descendante le matin afin d’y échouer son bateau et de repartir dans l’après-midi.
Sa surface varie de 1700 hectares à marée basse contre 300 hectares à marée haute.
Avant de partir en promenade sur l’île pensez à prendre de quoi vous protéger du soleil car il n’y a pas beaucoup d’ombre sur l’île et d’enfiler un pantalon et des chaussures car il y a des coquilles d’huîtres et des joncs qui pourraient vous blesser, vous aurez besoin également d’une lotion anti-moustique, un appareil photos, des jumelles ..
Lors de votre promenade, il faudra prendre les chemins déjà utilisés pour éviter de marcher sur la flore et éviter de déranger les oiseaux. Bien sûr les campements, feux, bivouac sont interdits sur l’île aux oiseaux.